6ème séminaire régional sur le VIH pédiatrique en Afrique de l'Ouest et du Centre
En 2020, en moyenne 37.7 millions de personnes vivaient avec le VIH et parmi eux 1.7 millions d'enfants âgés de 0 à 14 ans selon les statistiques 2021 de l’ONUSIDA. L'Afrique subsaharienne abrite les deux tiers (67 %) des personnes vivant avec le VIH et la plupart des nouvelles infections chez les enfants et les adolescents y surviennent. Elle regorge 4.7 millions de personnes vivant avec le vih avec 2,4 millions d’enfants et adolescents âgés de 0 à 19 ans. 55 000 nouvelles infections chez les enfants âgés de 0 à 14 ans y sont survenues en 2020. A l’échelle mondiale, 310 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH en 2020, soit un enfant toutes les deux minutes selon l’UNICEF. Sur cette même année 2020, il a été noté 104,000 décès chez les enfants et adolescents dont 73 000 chez ceux âgés de 0–9 ans en Afrique subsaharienne.
Si globalement pris, les chiffres sur le VIH connaissent une amélioration ces dernières années, il faut dire que le VIH pédiatrique reste la tranche qui ternit les importantes avancées. La prévention, le dépistage et le traitement en faveur des enfants et des adolescents constituent à n’en point douter les leviers essentiels pour enrayer les infections au VIH et les décès imputables au sida.
Chez les enfants, l’accès aux traitements antirétroviraux reste problématique. La couverture globale du traitement en 2020 est de 73% avec 74% chez les personnes âgées de 15 ans et plus contre 54% chez les enfants de moins de 14 ans. Spécifiquement dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre seulement 35% d’enfant (âgés de 0 à 14ans) vivant avec le VIH ont accès aux traitements antirétroviraux. Ce qui représente le taux le plus faible au monde. Outre ce problème de couverture, l’efficacité des traitements pose aussi problème. Ces problèmes varient d’une région à une autre et d’un pays à l’autre. Au niveau de la région d’Afrique de l’ouest et du centre, les présentations des médicaments existants difficilement manipulables par les parents et/ou les enfants, le goût, pas facile à avaler restent autant de facteurs qui influent sur l’acceptabilité et l’efficacité des traitements. Ce pendant les nouvelles recommandations de l’OMS priorisant les protocoles optimisés chez les enfants, constitue une révolution majeure pouvant permettre une bonne prise en charge. La mise sur le marché du Dolutégravir 10mg pédiatrique et de combinaison à dose fixe 4 en 1 (ABC/3TC/LPV/r 30/15/40/10 mg) révolutionne les traitements ARV.
Le Dolutégravir présente une barrière génétique élevée au développement d’une pharmacorésistance, ce qui est important étant donné que la résistance aux traitements à base d’EFV et de névirapine tend à augmenter.
La combinaison à dose fixe ‘4 en 1’ quant à elle offre l’alternative d’avoir un médicament présenté sous forme de granulé facile à mélanger à de l’eau, du lait ou de la nourriture solide avec un goût amélioré. Toute chose qui peut améliorer considérablement l’observance.
Malheureusement cette révolution thérapeutique intervient dans un contexte marqué par la survenue de la covid -19. Une nouvelle pandémie dont la persistance aggrave les inégalités qui marquent depuis longtemps l’épidémie de VIH. Le rapport 2021 de l’Unicef sur le VIH 2021 souligne que dans de nombreux pays, les services de lutte contre le VIH ont été considérablement perturbés au début de l’année 2020 en raison de la COVID-19. Dans les pays durement touchés, les tests de dépistage du VIH chez les enfants ont chuté de 50 % à 70 % et la mise en place de nouveaux traitements chez les enfants de moins de 14 ans a baissé de 25 % à 50 %.
Ceci a d’ailleurs motivé le sommet régional de haut niveau sur le vih /SIDA en Afrique de l’ouest et du centre tenu à Dakar du 31 Octobre au 02 Novembre et qui appelle à Réinventer la Réponse à la Pandémie de VIH : Un engagement renouvelé pour mettre fin au sida en Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette région a été à l’avant-garde de la réponse au VIH au début de l’épidémie avec des programmes pionniers de traitement et de prévention du VIH qui ont contribué à protéger de nombreuses communautés. Toutefois elle a pris du retard dans la lutte contre le VIH, notamment à cause de la difficulté à mettre à l’échelle et accélérer la mise en œuvre de stratégies et programmes qui ont fait leurs preuves et sont performants. L’une des principales recommandations de ce sommet est de mettre à jour les politiques de santé pour les aligner sur les données scientifiques les plus récentes pour répondre à la pandémie de VIH.
Il faut donc repenser les politiques et stratégies afin d’aboutir à l’élimination du VIH d’ici l’horizon 2030. L’obtention de résultats durables requiert un engagement accru, de meilleures politiques et davantage de financement à l’échelle mondiale, régionale et nationale.
Opportunité de l’Organisation du séminaire
Depuis 10 ans, le réseau EVA fort de son regroupement d’experts scientifiques engagés dans la lutte contre le VIH dès le début des programmes dans la sous-région, ne ménage aucun effort pour accompagner les politiques, les pays dans la mise en place de protocoles thérapeutiques efficaces et efficientes, le renforcement des capacités des soignants, la recherche fondamentale pour adapter les avancées scientifiques au contexte spécifique de nos pays.
Chaque année, le réseau organise un séminaire régional sur différentes thématiques afin de répondre aux besoins spécifiques de la prise en charge pédiatrique du VIH/SIDA. Ils constituent des occasions de renforcement de capacités pour tous les experts des différents pays membres du réseau investis dans la prise en charge. Ces différents experts ont ensuite la charge d’améliorer dans leurs pays respectifs, les pratiques médicaux. Des projets mis en œuvre par le réseau, permettent également de mener différentes activités dans les pays pour faciliter l’implémentations des recommandations des séminaires.
Ces dernières années, ces séminaires ont été suspendus à cause du contexte de la pandémie de Covid-19. Cependant il faudra se montrer plus résilient et continuer à agir pour mettre fin au VIH malgré ce contexte.
Par contre, au niveau pédiatrique la prise en charge demeure en grande partie médicale sans une forte implication des acteurs communautaires, stratégiquement importants pour changer les tendances actuelles.
L’opportunité de l’optimisation des traitements antirétroviraux, la mise en place de synergie d’action entre tous les acteurs investis dans la prise en charge pédiatriques sont des éléments majeurs qui motivent l’organisation de notre séminaire annuel 2022.
Thème centrale :
Optimisation des traitements antirétroviraux pédiatriques
Accroitre le dépistage, le traitement et la qualité de vie des enfants vivants avec le VIH.
- Personnels soignants (Prescripteurs, dispensateurs) investis dans la prise en charge
- Acteurs communautaires investis dans la prise en charge
- Programmes nationaux de lutte contre le VIH
- Partenaires techniques et financiers investis de la lutte contre le VIH
Participants : 120 Participants Attendus
- 12 pays d’Afrique Francophone de l’ouest et du centre (Benin, Burkina-Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, République centrafricaine, Mali, Niger, Tchad, Togo, Sénégal, Guinée)
- 2 pays partenaires : la France et le Maroc
- Les acteurs investis dans la prise en charge du vih sont capacités afin que l’optimisation des traitements soit réelle et bien menée dans les différents pays
- Mise en place de meilleure synergie d’action entre les différents acteurs
- Les partenaires techniques dans la prise en charge du VIH s’engagent pour plus d’investissement sur le VIH pédiatrique
- Lieu : Cotonou (BENIN)
- Date : 21 au 23 Septembre 2022
- Sessions
Durant les 3 jours d’activités, différentes sessions seront organisées sur les thématiques suivantes :
- Identification et Dépistage
- Optimisation du traitement chez l’enfant et l’ado (mise sous traitement, nouvelle formulation, passage à l'échelle)
- Suivi des traitements (gestion des cas, échec thérapeutique, suppression virologique)
- Prise en charge communautaire (amélioration de la qualité de vie, éducation thérapeutique, stratégie de soins différenciées)
- Objectif
Accroitre le dépistage, le traitement et la qualité de vie des enfants vivants avec le VIH.
- Cibles :
- Personnels soignants (Prescripteurs, dispensateurs) investis dans la prise en charge
- Acteurs communautaires investis dans la prise en charge
- Programmes nationaux de lutte contre le VIH
- Partenaires techniques et financiers investis de la lutte contre le VIH
Participants : 120 Participants Attendus
- 12 pays d’Afrique Francophone de l’ouest et du centre (Benin, Burkina-Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, République centrafricaine, Mali, Niger, Tchad, Togo, Sénégal, Guinée)
- 2 pays partenaires : la France et le Maroc
- Résultats attendus
- Les acteurs investis dans la prise en charge du vih sont capacités afin que l’optimisation des traitements soit réelle et bien menée dans les différents pays
- Mise en place de meilleure synergie d’action entre les différents acteurs
- Les partenaires techniques dans la prise en charge du VIH s’engagent pour plus d’investissement sur le VIH pédiatrique
- Détails organisationnels
- Lieu : Cotonou (BENIN)
- Date : 21 au 23 Septembre 2022
- Sessions
Durant les 3 jours d’activités, différentes sessions seront organisées sur les thématiques suivantes :
- Identification et Dépistage
- Optimisation du traitement chez l’enfant et l’ado (mise sous traitement, nouvelle formulation, passage à l'échelle)
- Suivi des traitements (gestion des cas, échec thérapeutique, suppression virologique)
- Prise en charge communautaire (amélioration de la qualité de vie, éducation thérapeutique, stratégie de soins différenciées)
- Plaidoyer (coût-efficacité des traitements, contribution société -civile)
- Plaidoyer (coût-efficacité des traitements, contribution société -civile
Avec le soutien de :
- Ministère de la santé du BENIN
- Initiative 5PC/Expertise France
- ONUSIDA
- Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDI)
- EGPAF (Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation)
- OMS
- Fonds Mondial
- CHAI (Clinton Health Access initiative)
- Institut de la société civile pour la santé et le VIH en Afrique de l’Ouest et du centre